ADM, l’IRESEN et Schneider Electric vont installer 37 bornes sur les autoroutes du Maroc

37 bornes de recharge pour véhicules électriques vont être installées sur les autoroutes du Maroc dans le cadre d’un partenariat entre ADM, l’IRESEN et Schneider Electric. Cette initiative s’inscrit dans un contexte d’émergence de l’électromobilité dans le royaume, aussi bien grâce des prises de position privées qu’à des investissements publics croissants.

Opportunités à la fois économiques et environnementales, les projets en lien avec la transition énergétique se développent en nombre au Maroc. Le royaume de Mohamed VI entend clairement capitaliser sur l’élan pris en novembre 2016 lors de la COP22 : inauguration d’une centrale de production photovoltaïque à Ouarzazate, mise au point d’une plateforme de test autour de l’énergie solaire à Ben Guerir et lancement de 10 appels à projets dans le domaine des énergies renouvelables.

Cette toute dernière initiative a été portée par l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), qui cherche par ailleurs à s’impliquer dans le développement de l’électromobilité dans le pays. Outre l’intégration de 5 Renault ZOE et 1 Renault dans sa flotte, l’IRESEN a récemment conclu un partenariat visant à équiper les autoroutes en infrastructures de recharge pour véhicules électriques.

Un partenariat entre ADM, l’IRESEN et Schneider Electric pour tester 37 bornes sur les autoroutes du Maroc

Ce sont ainsi 37 bornes de recharge qui vont être installées sur le réseau grâce à un partenariat signé ce mardi entre l’IRESEN, Schneider Electric et la Société Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM), qui organisait le même jour à Marrakech la 2ème édition de la Conférence Internationale sur la Mobilité Durable sous le thème « Relever les défis de l’Afrique en matière de transport durable et mobilité ».

La convention fixe une phase pilote durant laquelle seront garanties pour les usagers l’accessibilité, la sécurité et la visibilité des nouvelles installations qui fonctionneront à l’énergie solaire. Les couloirs autoroutiers ainsi que les sites choisis pour le test n’ont pas encore été dévoilés.

Si à terme l’objectif est d’élargir l’infrastructure à l’ensemble du réseau autoroutier marocain, l’accord entérine également la coopération entre les trois entités en matière de recherche dans le domaine de la mobilité électrique ainsi que la mise en place du projet SIME (Services et Infrastructures pour la Mobilité Électrique).

Des initiatives privées et publiques en faveur de l’électromobilité

Pour accompagner le développement de marché du véhicule électrique dans le pays, les entreprises n’hésitent plus à formuler des engagements clairs. En marge de son partenariat avec l’IRESEN et Schneider Electric, ADM a aussi pris des mesures afin de favoriser la transition énergétique dans le secteur routier marocain : gestion intelligente des ressources électriques, optimisation du trafic et rentabilisation des investissements.

Conjuguées aux retombées positives de la COP22, de telles positions émanant du secteur privé constituent un réel encouragement pour les pouvoirs publics nationaux à se saisir de l’enjeu des mobilités propres. Tandis que le marché gagne en ampleur et que des infrastructures de recharge se déploient, le pays va bientôt obtenir à cet effet de nouveaux crédits internationaux et pourrait aussi récupérer des fonds français. Un cadre juridique et législatif pourrait prochainement venir appuyer ce nouveau modèle d’électromobilité.

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