A Londres, les bornes de recharge se branchent sur les lampadaires

Londres continue sa lutte contre la pollution de l’air et va se doter de 1 150 nouveaux points de charge d’ici à fin 2020, dont certains seront directement implantés au sein des lampadaires. Doté d’un budget de 3,7 millions de livres sterling, ce plan de déploiement ambitieux va permettre d’offrir une solution de recharge aux 78 % des foyers londoniens ne disposant pas de places de stationnement à domicile.

Au total, huit prestataires ont été retenus par Transport for London, l’autorité londonienne organisatrice des mobilités en charge du projet dans le cadre du programme Go Ultra Low Cities. En partie financé par OLEV, une agence gouvernementale dédiée aux véhicules à faibles émissions, le projet dispose d’un budget de 3,7 millions de livres sterling. Il vise à favoriser l’émergence de 1 150 nouveaux points de charge d’ici à la fin de l’année 2020. De quoi compléter les quelque 4 000 points de recharge déjà disponibles dans la capitale britannique.

S’étendant sur l’ensemble du territoire du Grand Londres, le projet cible essentiellement les nombreux ménages qui ne disposent pas de places privatives et ainsi lever l’un des principaux freins à l’acquisition.

Chargemaster (BP), Allego, BluePointLondon (Bolloré)… Aux fournisseurs « classiques » de bornes s’ajoutent ceux qui comptent se servir des infrastructures existantes, en l’occurrence les lampadaires, pour déployer plus rapidement et plus efficacement leurs points de recharge. S’il conviendra d’étudier la mise en œuvre d’un tel déploiement notamment en termes de puissance, Londres dispose d’un potentiel conséquent avec quelque 700 000 lampadaires répartis sur son territoire.

D’origine allemande, Ubitricity a déjà intégré 300 bornes de recharge au sein des lampadaires londoniens et a été retenue aux côtés de Siemens pour accélérer le déploiement de ses « SimpleSockets ». « Plug and play », la solution d’Ubitricity et de Siemens permet de convertir un lampadaire en point de charge en moins d’une heure. Configurés en charge lente, ces points de charge seront associés au déploiement de lampe à LED pour libérer davantage d’énergie pour les points de recharge. En pratique, les utilisateurs devront se connecter à la borne par l’intermédiaire d’un câble dédié qui permettra de déclencher l’alimentation mais aussi d’enregistrer les données de consommation pour la facturation.

D’autres prestataires installeront leurs points de charge selon le même principe. C’est le cas de Joju, Swarco mais aussi de Char.gy. D’origine britannique, cette dernière compte intégrer aux candélabres des points de charge pouvant délivrer jusqu’à 7.7 kW de puissance. Alimentées par prise type 2, les bornes seront accessibles via une application mobile associée à des solutions de paiement par abonnement ou à l’acte.

Crédits : Chargemap