En Angleterre, le grand public manque de connaissances sur le véhicule électrique

Alors qu’une arrivée massive de nouveaux modèles est attendue à partir de cette année, une enquête réalisée au Royaume-Uni pointe du doigt le manque d’informations qui pourrait nuire au décollage de la mobilité électrique.

Selon les résultats de cette étude réalisée au Royaume-Uni menée par deux cabinets – Savanta et Encore Digital Media – 53 % des sondés ne savent pas qu’une voiture électrique peut être rechargée sur une simple prise domestique tandis que 42 % pensent que l’infrastructure et le temps de charge demeurent un problème.

Autre fait marquant : 60 % des sondés ne savent pas que les voitures électriques sont équipées de dispositifs de récupération d’énergie au freinage. Des systèmes pourtant intégrés de longue date sur la plupart des modèles et qui permettent de réduire l’anxiété liée à l’autonomie.

Les moins de 25 ans plus propices à l’électrique

En matière d’acceptation, ce sont les plus de 55 ans qui affichent les plus grandes réticences au passage à l’électrique. Plus de la moitié d’entre eux considère la voiture électrique comme un véhicule « expérimental » tandis que 70 % jugent la technologie « non éprouvée ».

A l’inverse, les moins de 25 ans sont plus ouverts, citant régulièrement les préoccupations environnementales comme une source de motivation importante pour un passage à l’électrique.

L’image d’une voiture « chère »

De manière général, le coût reste une question majeure pour une grande partie des sondés, 63 % d’entre eux citant la diminution des dépenses de fonctionnement comme une motivation majeure pour passer à l’acte d’achat.

A l’achat, une majeure partie des sondés continue à considérer la voiture électrique comme « chère » tandis que 20 % ne sont pas au courant des aides mises en place.

En termes de coût, la moyenne des répondants indique être prêt à dépenser 14 000 livres sterling, soit bien moins que le prix moyen d’une voiture électrique, qui tourne aux environs de 32 000 livres au Royaume-Uni. Au final, seuls 11% des sondés se disent prêts à payer plus de 35 000 livres pour une voiture électrique.

Une pédagogie essentielle

Plus que de promouvoir l’offre existante, c’est aussi et surtout de pédagogie qu’il est désormais question. 18 % des sondés ont ainsi reconnus ne connaitre que « très peu » les voitures électriques tandis que 59 % ont signifié vouloir en apprendre davantage sur la technologie.

Des résultats qui font écho à ceux observés par l’Avere-France et Mobivia dans une étude publiée en septembre dernier. Réalisée dans le cadre de la semaine européenne de la mobilité durable, celle-ci mettait en avant certains freins persistants comme le prix à l’achat ou le manque d’infrastructures de recharge.

Illustration : Renault