Équilibre des Énergies présente 21 mesures pour accélérer la mobilité électrique en France

Regroupés au sein de l’association Équilibre des Énergies, Bouygues Energies & Services, EDF, Enedis, Schneider Electric et Volkswagen proposent une série de 21 mesures pour accélérer l’adoption du véhicule électrique dans l’Hexagone.

Regroupant Bouygues Energies & Services, EDF, Enedis, Schneider Electric et Volkswagen, l’association Équilibre des Énergies a réalisé une étude prospective de la mobilité électrique en France. Concentrée sur la période 2019-2023, elle dresse la liste des actions à mettre en œuvre pour créer un cadre favorable au développement de l’électromobilité. Au total, 21 mesures ont été identifiées et regroupées à travers trois grandes thématiques : la transformation de l’image du véhicule électrique auprès du grand public, le déploiement de l’offre de véhicules et de services et le développement des infrastructures de recharge.

Une pédagogie indispensable

A travers le volet « transformation de l’image du véhicule électrique auprès du grand public et des entreprises », l’association insiste sur le nécessaire accompagnement des acteurs. Pour les auteurs, il s’agit de mieux faire connaitre les points forts de l’électrique dans la transition de l’automobile et de rappeler ses avantages au quotidien pour l’usager.

En matière d’approche client, le document appelle à « construire des expériencesd’achat propres au véhicule électrique » et également à sensibiliser et à former l’ensemble des corps de métier concernés.

Pour les entreprises, des campagnes de communication spécifiques sont à mettre en œuvre et l’électrique devra être favorisé auprès de certaines métiers tels que les taxis et VTC en mettant mieux en avant les aides disponibles. Vis-à-vis des collectivités, les auteurs prônent un meilleur accompagnement dans leur politique de mobilité.

Une offre accessible et des services diversifiés

Si le choix en matière de véhicules électriques va considérablement augmenter au cours des prochains mois, le coût à l’achat reste un enjeu majeur. L’association appelle ainsi à pérenniser les aides financières pendant trois ans, à stimuler le marché de l’occasion et aussi à mieux adapter la fiscalité. « En entreprise, les obstacles restent nombreux et malgré l’importance des avantages aujourd’hui consentis, la fiscalité et la réglementation recèlent encore des entraves à l’électrification (calcul de l’avantage en nature pénalisant les véhicules de fonction électriques, statut fiscal de la recharge en entreprise, gestion de la recharge plus complexe…) » notent les auteurs du rapport.

En matière de services, le rapport insiste sur la nécessaire réassurance des utilisateurs vis-à-vis de la localisation et de la disponibilité des bornes de recharge accessibles au public.

Des infrastructures de charge à développer

Dans le domaine des infrastructures, les propositions sont nombreuses. Sur la partie publique, est cité la mise en place de schémas directeurs d’implantation tout comme l’accélération de l’équipement des parkings et le déploiement des infrastructures le long des grands axes pour faciliter les longs trajets.

Pointant du doigt la « lourdeur et le délai de la démarche d’installation d’IRVE en copropriété », l’étudeappelle à débloquer l’accès à la recharge dans le logement collectif. Sur ce point, l’association propose de confier aux gestionnaires de réseaux « une mission de service public de référent technique dans le déploiement d’IRVE dans les copropriétés ».

Côté privé, l’étude propose de favoriser le déploiement des bornes de recharge pour les employés des entreprises mais aussi de mieux conseiller les professionnels quant à l’équipement en bornes pour leurs parkings clients.

A cela s’ajoute la nécessaire approche smart-grid en favorisant les échanges entre réseaux, véhicules et bâtiments.

Plus de 5 millions de véhicules à horizon 2030

Enfin, la France pourrait compter 5,2 millions de véhicules électriques dont 2 millions d’hybrides rechargeables, si cette série de recommandations venait à être mise en œuvre. « Cette trajectoire s’inscrirait en adéquation avec les prévisions gouvernementales et en particulier avec la Programmation pluriannuelle de l’énergie » soulignent les auteurs du rapport.