L’ACEA appelle à développer les infrastructures d’avitaillement en hydrogène

Mobilisée aux côtés de l’association Hydrogen Europe et de l’Union internationale des transports routiers, l’ACEA pointe du doigt le manque d’infrastructures d’avitaillement pour les véhicules à hydrogène et appelle les autorités européennes à actionner de nouveaux leviers pour soutenir la filière.

« Les infrastructures de ravitaillement en hydrogène font cruellement défaut en Europe aujourd’hui, mettant en péril le développement de cette solution innovante » avertit l’ACEA.

Associée avec Hydrogen Europe et l’Union internationale des transports routiers (IRU), l’association a profité de la conférence « Hydrogen for Climate Action » pour signer une déclaration commune invitant les nouveaux députés européens à fournir « un cadre approprié » pour soutenir le déploiement des infrastructures hydrogène sur l’ensemble du territoire européen.

Seulement 125 stations à travers l’Union Européenne

« Les véhicules à pile à combustible offrent un potentiel important pour faciliter la transition vers la mobilité zéro émission mais leur capacité à atteindre ce potentiel dépend de la mise en place d’un réseau de stations de ravitaillement en hydrogène dans toute l’Europe. À l’heure actuelle, l’UE ne compte que 125 stations d’hydrogène. Il reste donc beaucoup de travail à faire dans les années à venir » souligne Eric-Mark Huitema, directeur général de l’ACEA.

Listant une série d’actions à mettre en œuvre pour accélérer le développement de la filière, l’association appelle notamment à la révision de la directive européenne sur les carburants alternatifs afin d’y inclure des objectifs spécifiques en matière de déploiement de stations hydrogène.

Pour les trois signataires, l’Europe doit également engager un plan stratégique paneuropéen dans le domaine des infrastructures. Objectif : définir un cadre homogène et cohérent tout en y associant les financements appropriés. Outre la mise en place de nouveaux mécanismes financiers, le document évoque l’utilisation de programmes existants tels que le CEF (Connecting Europe Facilities). Un plan qui devra tenir compte des besoins des voitures particulières mais aussi des poids-lourds. Appelés à se développer dans les années à venir, ces derniers nécessitent des capacités de stockage importantes ainsi que des implantations dans des lieux stratégiques pour les transporteurs.