La filière recyclage pour les trottinettes électriques s’organise

Portée par la Fédération des Professionnels de la micro-mobilité, l’initiative repose sur un guichet unique permettant à la fois de mutualiser les coûts et de mieux organiser la filière du recyclage d’un secteur en pleine évolution.

Alors que les trottinettes électriques se comptent désormais en centaines de milliers dans nos rues, la filière de la micro-mobilité s’organise autour de la question cruciale de la récupération et du recyclage de ces engins.

En France, les ventes de trottinettes électriques n’ont cessé de progresser au cours des dernières années. De 232 749 unités vendues en 2018, le marché devrait franchir le seuil symbolique des 350.000 exemplaires écoulés cette année.

« Le nombre de trottinettes électriques a explosé en 2 ans et nous nous en félicitons car ces engins apportent une vraie réponse aux modes de déplacements urbains. En revanche, il est de la responsabilité de chaque acteur de s’assurer que ces engins soient recyclés comme il se doit » explique Grégoire Hénin, Vice-Président de la Fédération FP2M qui déplore un manque de visibilité sur les initiatives menées par les acteurs dans ce domaine.

Plus de 200 000 batteries à recycler dès 2020

Estimant la durée de vie moyenne d’une trottinette électrique à environ 3 ans pour un usage privé et de l’ordre de 6 mois pour un usage libre-service, la FP2M a pu établir des simulations quant au nombre de batteries à recycler. D’à peu près 50 000 en 2018, celui-ci devrait passer à 100 000 en 2019 puis 200 000 en 2020.

Alors que les vendeurs de trottinettes électriques ont aujourd’hui l’obligation d’assurer la collecte et le recyclage des batteries des engins qu’ils mettent sur le marché, la FP2M propose de leur faciliter la tâche grâce à la mise en place d’un guichet unique. Celui-ci intègrera à la fois la collecte, le démantèlement, les démarches administratives ainsi que le recyclage et l’éventuelle revalorisation des batteries.

Mise en place grâce à un partenariat conclu avec SCRELEC et ECOLOGIC, la solution sera effective à compter du 1er janvier 2020. « Notre objectif au travers de cette filière est non seulement de valoriser la transparence du recyclage, mais aussi de promouvoir le recyclage dans son ensemble auprès du grand public » résume Grégoire Hénin, Vice-Président de la Fédération FP2M.