L’Avere-France se félicite que la transition écologique passe au premier plan avec un ministère d’Etat

Nicolas Hulot succède à Ségolène Royal en devenant le ministre de la Transition Ecologique et solidaire du gouvernement d’Edouard Philippe. La présidente de la RATP, Elizabeth Borne, a également été nommée ministre déléguée aux transports. L’Avere-France est heureuse de l’importance donnée aux enjeux environnementaux et espère que les actions du gouvernement traduiront les engagements d’Emmanuel Macron en faveur de la mobilité électrique pendant sa campagne.

Le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, a dévoilé la composition du gouvernement d’Edouard Philippe. Nicolas Hulot et Elisabeth Borne font donc leur entrée au ministère de l’Environnement, baptisé pour l’occasion « de la Transition Ecologique et Solidaire ».

Ce changement de vocable marque ainsi la continuité avec le précédent exécutif dont la loi sur la transition énergétique avait été l’un des moments forts. Le ministère prendra une dimension cardinale au sein du gouvernement, puisqu’il bénéficie du statut de ministère d’Etat, ce qui le place dans la hiérarchie devant le ministère de l’Economie, confié à Bruno Le Maire. A noter que ce dernier a également récupéré l’industrie.

En sa qualité de porte-parole de la lutte contre le changement climatique et acteur des négociations pendant la COP21, Nicolas Hulot promet d’être réceptif à la nécessité d’accompagner le développement d’une mobilité alternative et électrique en France. Ancienne présidente de la RATP, Elizabeth Borne sera quant à elle en charge des transports. Elle avait justement repris le pilotage du grand plan bus 2025 qui vise à convertir à 80% le parc roulant de l’opérateur francilien à l’électrique.

Des compétences larges

Publié au journal officiel du 25 mai, le décret qui détaille les attributions du nouveau ministre lui donne les moyens de mener une politique ambitieuse. Concernant notre sujet, Nicolas Hulot est tout comme Ségolène Royal responsable de la « politique de lutte contre le réchauffement climatique et la pollution atmosphérique » et prend la charge des négociations internationales sur le climat.

Son portefeuille comprend aussi l’énergie dont il élabore et met en oeuvre la politique, « afin d’en assurer la sécurité d’approvisionnement, la lutte contre le réchauffement climatique et l’accès à l’énergie, et de promouvoir la transition énergétique ».

Par délégation, Elizabeth Borne s’occupera du transport public, les infrastructures routières, la politique d’intermodalité et « contribuera à la politique industrielle concernant le secteur des transports ».

Pour l’heure, les questions liées à la mobilité semblent être encore en retrait dans la hiérarchie des sujets à traiter puisque le nouveau ministre est attendu sur les dossiers de Fessenheim, Notre-Dame-des-Landes, Bure ou encore le lancement du Grenelle de l’Alimentation.

Quelles priorités pour la mobilité électrique ?

« L’Avere-France se réjouit de l’arrivée de deux personnalités qui ont montré par le passé leur engagement dans le développement durable et les appelle à poursuivre et accélérer le déploiement de la mobilité électrique en France », déclare Marie Castelli, Secrétaire générale de l’Avere-France.

Trois actions nous semblent prioritaires :

  • maintenir le dispositif bonus / malus automobile avec des barèmes d’aide stabilisés,
  • poursuivre l’équipement du territoire en infrastructures de recharge,
  • lancer un accompagnement du secteur du transport public dans sa conversion à l’électrique.

Un soutien à l’électromobilité porté pendant la campagne

Emmanuel Macron, qui avait par le passé affirmé son soutien à la filière en confirmant le plan industriel « Electromobilité », a dévoilé pendant sa campagne des intentions ambitieuses. Il préconise ainsi la fin des ventes de voitures thermiques à horizon 2040 et plaide pour un renforcement des normes anti-pollution à l’échelle européenne.

Cette phase de transformation se fera en « concertation avec les industriels pour les aides à diversifier leur producteur », a-t-il souligné. L’ancien ministre de l’Economie s’était à cet égard engagé à donner une visibilité sur cinq ans au dispositif de soutien au développement des véhicules électriques et hybrides rechargeables. Il s’était montré favorable au maintien des bonus et prime à la conversion, tout en y ajoutant une prime de 1 000 €, destinée aux particuliers comme aux professionnels, pour la mise à la casse d’un véhicule essence ou diesel immatriculé avant 2001 et l’acquisition d’un véhicule neuf ou d’occasion moins polluant.

Enfin, le candidat Emmanuel Macron avait proposé de poursuivre l’installation des bornes de recharge d’accès public comme privé au sein d’un grand programme d’investissements.

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