Asie du sud-est : un conducteur sur trois prêt à passer à l’électrique

Centrée sur l’Asie du sud-est, l’étude « Future of Electric Vehicles in Southeast Asia » révèle une forte attente des consommateurs pour les véhicules électriques. Ainsi, près de 40 % des répondants considèrent l’achat d’une voiture électrique.

Si tous les yeux sont rivés vers la Chine lorsque l’on évoque le développement du véhicule électrique sur le continent asiatique, une étude réalisée par Nissan et Frost & Sullivan identifie également une forte demande dans les pays d’Asie du sud-est. Baptisée « Future of Electric Vehicles in Southeast Asia » et présentée à Singapour lors de Nissan Future – un événement rassemblant journalistes, décideurs et politiques – l’étude cible six pays d’Asie du sud-est. Pour Nissan, il s’agit d’anticiper l’arrivée de la nouvelle Leaf qui sera lancée dès lancée l’an prochain sur de nouveaux marchés dont Hong-Kong, la Malaisie, Singapour et la Thaïlande.

Les résultats de l’enquête, menée dans six pays et auprès de 1 800 utilisateurs, révèlent que 37 % d’entre eux sont prêts à considérer l’acquisition d’un véhicule électrique lors de l’achat de leur prochaine voiture. Dépassant les 40 % d’intention, les Philippines, la Thaïlande et l’Indonésie figurent parmi les pays les plus enthousiastes. Des chiffres relativement proches du dernier baromètre Avere-France – IPSOS qui avait révélé fin 2016 que 40 % des Français étaient prêts à passer à l’électrique (voir notre article).

Des freins à lever

Disponibilité des infrastructures de charge, manque de connaissances vis-à-vis de la technologie électrique, craintes quant à la sécurité, à l’autonomie et au risque de « panne sèche »… L’étude rappelle les freins « classiques » au passage à l’électrique. Pour préparer cette transition, il faudra donc expliquer et rassurer. Une démarche pédagogique indispensable que Nissan compte porter au cours des prochains mois en lien avec les autorités. Sur ce point, le constructeur rappelle que les gouvernements ont un rôle « critique » à jouer avec la mise en place d’outils incitatifs pour accélérer l’adoption du véhicule électrique.

Car si le coût ne fait pas partie des premiers critères cités, l’étude a montré que des prix plus abordables permettraient à davantage d’utilisateurs d’envisager l’achat d’une voiture électrique. Ainsi, trois sondés sur quatre jugent l’exonération de certaines taxes comme un argument fort pour accélérer la transition. A cela s’ajoutent certains avantages pratiques tels que la disponibilité des points de charge dans les immeubles d’habitation (70 %), la mise en place de voies prioritaires pour l’électrique (56 %) ou la gratuité du stationnement (53 %).

illustrations : Nissan / Frost & Sullivan