L’Espagne veut interdire les ventes de voitures essence et diesel en 2040

Proposée par le gouvernement espagnol dans le cadre d’une future loi de transition écologique visant la décarbonation de l’économie d’ici à 2050, l’interdiction de ventes des véhicules émetteurs de dioxyde de carbone devrait entrer en vigueur en 2040.

Aujourd’hui, 26 % des gaz à effet de serre émis en Espagne sont imputables au secteur du transport. Si rien n’est fait, ces émissions augmenteront de 15 % d’ici à 2030.

Pour limiter cette hausse, le gouvernement a annoncé une mesure visant à interdire l’immatriculation et la vente de véhicules émetteurs de CO2 à compter de 2040. Après cela, il sera encore possible de rouler dix ans avec son ancien véhicule mais tous devront avoir disparus en 2050.

Portée par le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez, nommé il y a cinq mois, la mesure doit intégrer une future loi sur la transition énergétique visant à « décarboner » l’ensemble de l’économie d’ici à 2050.

Bornes de recharge, énergies renouvelables et zones à faibles émissions

Souhaitant favoriser le développement du véhicule électrique, le gouvernement espagnol prévoit le déploiement de nouveaux points de recharge qui seront alimentés grâce à de l’énergie 100 % renouvelable, comme l’ensemble du système électrique en 2050.

Avant cela, les villes de plus de 50 000 habitants devront également mettre en place des zones à faibles émissions avant 2023.

Une loi dont l’entrée en vigueur entrainera de nouvelles mesures visant à ralentir l’utilisation des énergies fossiles. « Aucune autorisation d’activité d’exploration, aucun permis de recherche ni licence d’exploitation d’hydrocarbures sur tout le territoire national, territoire maritime inclus ne sera délivré», a indiqué le ministère espagnol qui compte également cesser de verser des subventions favorisant la consommation d’énergies fossiles.

En annonçant l’interdiction de la vente de voitures diesel et essence, l’Espagne suit l’exemple de pays européens tels que la France ou le Royaume-Uni qui ont également fixé 2040 comme date butoir. En Espagne, l’adoptionde cette loi ambitieuse est toutefois loin d’être gagnée. Le texte doit être adopté par le parlement où le gouvernement n’est pas majoritaire.