Une étude RTE rappelle les freins persistants au développement de la mobilité électrique

Selon une récente étude réalisée pour RTE par l’institut Odoxa, la France doit encore faire des efforts et de la pédagogie pour lever les freins à l’achat d’un véhicule électrique et convaincre les Français.

Réalisé sur un échantillon de plus d’un millier de Français, le sondage « Regard des Français et des Européens sur la voiture électrique », réalisé pour RTE, rappelle que la voiture électrique dispose d’une bonne réputation puisque 6 sondés sur 10 en ont une bonne image. Un plébiscite qui grimpe même jusqu’à 72 % auprès des cadres et jusqu’à 80 % chez les plus jeunes.

En termes d’intention d’achat, près d’un Français sur trois se dit prêt à envisager l’achat d’un véhicule électrique. De bons résultats qui restent cependant à nuancer.

En dessous de la moyenne européenne

En effet, la France est en retrait par rapport à ses voisins européens. Etendu à l’Allemagne, à l’Angleterre, à l’Italie et à l’Espagne, le sondage révèle une plus forte appétence de ces pays pour la voiture électrique, puisqu’il récolte en moyenne 70 % d’opinion favorable, soit 10 points de plus qu’en France.

L’intention d’achat est également bien supérieure avec une moyenne à 51 %, avec des écarts importants selon les pays. Limitée à 29 % pour la France, elle grimpe à 37 % en Allemagne, 46 % au Royaume-Uni, 68 % en Espagne et jusqu’à 75 % en Italie.

Les Français sont également plus sceptiques quant à la vitesse à laquelle la voiture électrique sera appelée à s’imposer. En France, seuls 15 % des sondés envisagent un avènement dans les 10 ans contre 18 % en moyenne pour les quatre autres pays européens interrogés. Les Italiens et les Espagnols sont les plus optimistes avec respectivement 22 et 23 % d’opinion favorable.

Un besoin important de pédagogie

Pour les auteurs de l’étude, les Français restent à convaincre sur les bénéfices du véhicule électrique sur trois principaux critères.

En termes d’environnement, 8 Français sur 10 considèrent toujours que « la voiture électrique ne serait pas vraiment écologique ». Même opinion sur l’aspect financier où 73 % des sondés estiment que l’électrique n’est pas économique par rapport au véhicule thermique. Dernier point : l’aspect pratique ! Alors que 26 % des Français estiment que les véhicules électriques n’ont pas assez d’autonomie, 12 % pointent l’absence de points de recharge. Des résultats qui rappellent ceux observés par l’édition 2018 de l’étude « Les Français et la mobilité électrique » réalisée pour l’Avere-France et Mobivia.

Pour Olivier Grabette, représentant de RTE, ces résultats montrent la nécessité de faire « encore plus de pédagogie pour lever ces freins à l’achat ». Un enjeu partagé par l’ensemble de la filière électromobile.

Illustrations : RTE / Renault