Les régions Bretagne et Pays de la Loire unies pour un réseau de recharge unique

Officialisée le 19 juin dernier dans le cadre de la réunion des syndicats d’énergie des Pays de la Loire, la création d’un réseau de recharge commun aux régions Bretagne et Pays de la Loire vise à faciliter l’accès aux bornes de recharge, le tout avec un tarif uniformisé pour tous.

Jugée indispensable pour favoriser la mobilité électrique partout et pour tous, la réunification des réseaux de recharge a été conduite par les différents syndicats départementaux de la région Pays de la Loire – SYDELA (44), Siéml (49), Territoire d’énergie Mayenne (53) et SyDEV (85) – ainsi que l’ensemble des syndicats bretons (hors Morbihan Energies). Au total, 1073 points de recharge sont aujourd’hui fédérés à travers ce nouveau réseau.

Pour les acteurs concernés, le lancement de cette infrastructure commune s’inscrit dans le prolongement de la mise en œuvre de l’itinérance grâce aux accords conclus auprès d’opérateurs de mobilité tels que ChargeMap et KiWhiPass.

Une nouvelle tarification au kilowattheure

Pour les syndicats d’énergie associés à la démarche, il était également important d’offrir davantage de clarté aux utilisateurs. Cette décision est actée par l’adoption à la fois un nouveau système de facturation et de tarifs uniformisés.

Depuis avril 2019, les syndicats d’énergie de Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Vendée, Côtes-d’Armor, Finistère et d’Ille-et-Vilaine ont développé leurs propres accords d’interopérabilité, sans frais d’itinérance pour les utilisateurs. En parallèle une tarification commune a été lancée, basée sur l’énergie consommée et non plus sur le temps passé à la borne.

Entre 3 et 22 kW, la recharge est ainsi facturée 0,20 €/kWh tandis que la charge rapide (43 à 50 kW) est proposée pour 0,30 €/kWh. Un tarif à l’usage auquel viendra s’ajouter un euro par session de charge en cas d’usage d’un badge en itinérance

Estimée plus équitable, cette tarification permet de faire face à l’hétérogénéité des puissances de charge tolérées à bord des véhicules mais aussi de répondre aux besoins de certaines catégories de véhicules. Sur les bornes situées à proximité des stations balnéaires, il n’est ainsi pas rare de voir des vélos électriques s’y brancher.

Avec la facturation au kilowattheure facilitée par la loi d’orientation des mobilités, il est cependant nécessaire de mettre en place un système de détection des véhicules ou de surfacturation par rapport au temps passé pour éviter les « voitures-ventouses » qui empêcheraient d’autres utilisateurs de brancher leurs véhicules. Rappelons que les places de stationnement dotées de bornes de recharge sont réservées aux véhicules en charge et non aux véhicules rechargeables…