ACV : l’ICCT confirme les bénéfices de la voiture électrique sur les gaz à effet de serre

Publiée par l’International Council on Clean Transportation (ICCT), une nouvelle étude confirme les performances des voitures électriques en matière d’émissions gaz à effet de serre dans une approche ACV (Analyse du Cycle de Vie), du puits à la roue. Un bilan qui devrait encore s’améliorer d’ici 2030 grâce au développement des énergies renouvelables.

L’organisme, qui précise clairement ses hypothèses de travail et de calcul, a estimé les émissions globales des principales catégories de véhicules en fonction des différents types d’énergie qu’elles utilisent, sur l’ensemble de leur durée de vie. Résultat : pour un véhicule « compact », sur 234 000 km parcourus en 18 ans, les émissions d’une voiture électrique sont inférieures de 66 à 69 % par rapport à celles d’un véhicule essence de taille comparable. Basé sur le mix-énergétique européen, le bilan devrait être encore plus favorable d’ici à 2030, date à laquelle les émissions pourraient être réduites de 74 à 77 % grâce au développement des énergies renouvelables. A noter que le gain est estimé à 80% en France dès 2021 compte tenu du mix de production de l’électricité.

Au-delà de l’Europe, l’étude de l’ICCT s’est également intéressée à d’autres marchés. Aux Etats-Unis, le bénéfice CO2 de l’électrique est estimé entre 60 et 68 % par rapport au thermique. En Chine, où la production d’électricité est pourtant plus carbonée, l’électrique conserve aussi un avantage de 37 à 45 % en comparaison avec un modèle thermique. Même chose en Inde avec une réduction estimée entre 19 et 34 %. Quelle que soit la région analysée, le mix-énergétique pèse lourd dans les calculs. Plus l’électricité sera verte, meilleur sera le bilan CO2 global de l’électrique.

Hydrogène : un avenir « prometteur »

L’hydrogène est également identifié comme une filière particulièrement prometteuse. Dans le mix actuel, essentiellement constitué d’hydrogène « gris », les véhicules à pile à combustible permettent déjà d’économiser 26 % de CO2. Avec l’émergence rapide de l’hydrogène vert, produit par électrolyse à partir de sources d’origine renouvelable, les émissions des véhicules hydrogène pourraient être réduites de 76 % par rapport à un véhicule thermique équivalent.

« Les véhicules à batterie alimentés en électricité à partir de sources renouvelables et les véhicules à pile à combustible alimentés à l’hydrogène vert sont les deux seules voies technologiques permettant de parvenir à la décarbonation du parc automobile européen d’ici 2050 », déclare Georg Bieker, auteur de l’étude ICCT.