Mobilité électrique : que retenir du baromètre EVBox 2022 ?

Réalisé avec Ipsos, le baromètre EVBOX 2022 a interrogé 4 000 citoyens européens. Si ces derniers sont de plus en plus enclins à passer à l’électrique, certains leviers restent à activer pour débloquer l’acte d’achat.

Après une précédente édition publiée en 2020, le baromètre EVBox est de retour en 2022. Pour cette nouvelle édition, 4 000 citoyens, dont quelque 450 propriétaires de véhicules électriques, ont été interrogés dans quatre grands pays européens : la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et les Pays-Bas. L’occasion de constater les évolutions réalisées en deux ans.

Deux tiers des utilisateurs utilisent la charge rapide

Le baromètre EVBox s’intéresse aussi bien aux propriétaires de voitures électriques qu’à ceux qui n’en possèdent pas encore.
En France, 95 % des 111 conducteurs de véhicules électriques interrogés possèdent une voiture personnelle, dont 62 % de véhicules hybrides et 33 % de modèles à batteries. Ils effectuent principalement leur recharge à la maison (65 %), sur le lieu de travail (33 %), dans les supermarchés (28 %) et sur les places de stationnement publiques (26 %).
En matière d’usage, près de deux tiers des conducteurs utilisent la charge rapide au moins une fois par mois.

Des freins persistants

Pour 64 % des sondés européens, le changement climatique reste un sujet important. Une préoccupation qui se reflète assez logiquement dans les actes d’achat. En France, près de la moitié des sondés indiquent ainsi tenir compte des aspects environnementaux lors de l’acquisition d’une nouvelle voiture. Une dynamique qui reste toutefois ralentie par plusieurs freins.
Pour 60 % des personnes interrogées, le prix reste la principale raison du non passage à la voiture électrique. En France, cette part a même augmenté par rapport à 2020, passant de 49 à 53 %.
La problématique du temps de charge arrive en deuxième position. Citée par 44 % des sondés, elle s’ajoute à l’incertitude quant à la localisation et la disponibilité des points de charge, évoquée par 43 % du panel général. Une inquiétude également partagée par les propriétaires de véhicules électriques, dont 1 sur 4 craint toujours de ne pas trouver de borne sur son trajet.
A l’inverse, la croyance selon laquelle le coût de la recharge est plus élevé sur une électrique a considérablement diminué. Chez les conducteurs français, la baisse est de 13 % au global et de 30% chez les conducteurs de VE.

Le véhicule de fonction, levier pour passer à l’électrique

Du côté des entreprises, la part des employés souhaitant se voir proposer un véhicule de fonction électrique a bondi.
Sur l’ensemble du panel français, elle est passée de 16 à 55 % et grimpe même à 71 % chez les conducteurs les plus susceptibles de passer à l’électrique (22 % en 2020)

Des utilisateurs convaincus

Du côté de ceux qui ont déjà passé le cap, l’électrique fait consensus. Si 53 % considèrent que les prix d’achat restent trop élevés, 74 % indiquent qu’ils opteraient à nouveau pour l’électrique lors de leur prochain achat.
En matière d’usages, 50 % des propriétaires de véhicules électriques considèrent qu’ils peuvent accéder sans problème à n’importe quelle station de recharge. Une part bien plus élevée que celle remontée dans le panel global (33 %) qui témoigne d’un besoin constant de pédagogie auprès des acheteurs potentiels.