Pour Carbone 4, l’électrification des transports est incontournable

Cabinet de conseil spécialisé dans la stratégie carbone, Carbone 4 vient de publier son « Baromètre de la décarbonation » et s’intéresse aux façons de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur de la mobilité.

Alors que la France vise la neutralité carbone d’ici 2050, le rapport « Baromètre de la décarbonation » publié par Carbone 4 s’intéresse aux différents leviers pouvant y parvenir et liste une série de mesures « incontournables » dans le bâtiment, le transport et l’industrie. Trois secteurs qui représentent à eux seuls près de 60 % des émissions de gaz à effet de serre dans l’hexagone.

L’électrification incontournable dans les transports

Pour le cabinet conseil, il y a urgence à agir dans le domaine du transport. En effet, le secteur n’a pas réduit ses émissions de CO2 depuis 1990 et représente près de 30 % des émissions de gaz à effet de serre du pays, soit 134 millions de tonnes de CO2 rien qu’en 2016. Si des mesures sont déjà en place pour encourager l’acquisition de véhicules moins émetteurs, le rapport note que la transition reste extrêmement lente et dépendante du rythme de renouvèlement du parc automobile.

« Malgré les intentions de la politique publique, force est de constater que la mise en œuvre de la transition énergétique est en décalage avec l’ambition climatique. Il est aujourd’hui urgent de réorienter les efforts vers les mesures de réduction des émissions qui sont obligatoires pour atteindre les objectifs nationaux » note le rapport. « Dans les transports, l’électrification des véhicules semble être une mesure incontournable si la France souhaite donner corps aux objectifs climatiques qu’elle s’est fixés » poursuit-il, citant l’électricité décarbonée comme l’un des principaux atouts de l’écosystème français.

Selon Carbone 4, l’électrification d’une portion du parc de véhicules à horizon 2030 pourrait permettre d’économiser environ 24 millions de tonnes équivalent CO2 chaque année, contribuant ainsi à hauteur de 20 % à l’atteinte de la Stratégie Nationale Bas Carbone. Des réductions essentiellement portées par l’électrification de deux segments : la voiture particulière (15 MtCO2) et l’utilitaire léger (8 MtCO2).

Un scénario bien plus efficace que celui de la filière GNV dont la conversion du parc à proportion équivalente limiterait la baisse des émissions nationales à 6 MtCO2/an, soit moins de 6 % de l’objectif fixé par la Stratégie Nationale Bas Carbone à horizon 2030.

Illustrations: Carbone 4