A Paris, un bateau électrique va parcourir la Seine avec des batteries Renault de seconde vie

Un bateau électrique d’un nouveau genre sillonne la Seine depuis le début du mois. Opéré par Seine Alliance, le Black Swan utilise des batteries de seconde vie issues des véhicules électriques de Renault.

Destiné aux croisières privées ou professionnelles sur la Seine, le Black Swan est un bateau électrique unique en son genre. Capable d’accueillir 2 à 8 personnes, il utilise une technologie développée par Green Vision, une entreprise spécialisée dans les systèmes de propulsion électrique.

Animé par deux moteurs électriques de 10 kW, le bateau est alimenté par des batteries dites de seconde vie. Réparties dans quatre packs étanches, celles-ci ont été récupérées et reconditionnées à partir de batteries issues de véhicules électriques Renault arrivées à la fin de leur première vie automobile.

« Cette démarche démontre, une nouvelle fois, qu’utilisées comme unités de stockage d’énergie en seconde vie, les batteries de nos véhicules électriques représentent un levier essentiel pour accélérer la transition énergétique » souligne Gilles Normand, Directeur du Véhicule Electrique du Groupe Renault.

La preuve par l’exemple

Plus qu’un simple bateau électrique, le Black Swan se présente comme un véritable démonstrateur visant à sensibiliser tous les usagers du fleuve à la technologie électrique et à la question du recyclage des batteries.

Pour Seine Alliance et ses partenaires, il s’agit de parvenir à inspirer les 150 bateaux professionnels recensés dans la capitale dont la migration vers une solution 100 % électrique se révèle envisageable.

Une flotte 100 % électrique pour les Jeux Olympiques de 2024

Pour Seine Alliance, la mise à l’eau du Black Swan n’est que la première étape d’un vaste plan dont l’objectif est d’électrifier l’intégralité de sa flotte d’ici à 2024, date à laquelle seront organisés les Jeux Olympiques de Paris.

Alors que le Black Swan devrait officiellement entrer en exploitation dans le courant du premier trimestre 2020, le temps de l’obtention des autorisation nécessaires, Seine Alliance prévoit d’ores et déjà de débuter le retrofit d’un second bateau à la même période.