Baromètre annuel : les ventes de véhicules électriques d’occasion ont bondi de + 55 % en 2019 !

En 2019, 19 652 véhicules particuliers d’occasion ont été vendus en France contre 12 681 en 2018 soit une hausse de 55 %. Du côté des hybrides rechargeables, 10 310 transactions ont été réalisées sur l’année, un chiffre en hausse de + 37 %. L’Avere-France et L’Argus de l’automobile présentent les chiffres en détails.

Le marché du véhicule électrique d’occasion continue d’attirer les Français. En 2019, le nombre de transactions a progressé de + 55 % pour les voitures particulières électriques et de + 37 % pour les hybrides rechargeables.

« Le marché du véhicule électrique d’occasion va permettre une transition vers une plus grande démocratisation de la mobilité électrique. En effet, selon le dernier baromètre énergie de l’Argus et l’enquête Avere-France/Mobivia « Les Français, la mobilité et les véhicules électriques », les freins à l’achat d’une voiture électrique restent le manque d’autonomie, les contraintes de recharge et les prix trop élevés. En offrant des véhicules abordables, les modèles d’occasion permettent de lever la barrière prix, d’autant plus si l’acquéreur est éligible à la prime à la conversion ! Si pour l’heure, l’acquéreur doit bien veiller à ce que le véhicule électrique d’occasion choisi corresponde à ses besoins de mobilité, le marché va très vite et les véhicules d’occasion permettront de plus en plus d’accéder à des niveaux d’autonomie permettant de l’envisager comme le véhicule principal du foyer ! » précise Cécile Goubet, Déléguée Générale de l’Avere-France.

Véhicules particuliers électriques : 19 652 ventes enregistrées, + 55 % en un an

Alors qu’au premier semestre 2019, nous avions compté 8 851 véhicules électriques d’occasion vendus en France, il s’en est vendu près de 11 000 sur la deuxième partie de l’année. Au total, 19 652 transactions ont donc été enregistrées sur l’année, un chiffre en hausse de + 55 %.

La Zoé reste le modèle le plus vendu sur la période. Avec 11 944 unités (+ 64 % par rapport à 2018), la citadine de Renault représente plus de la moitié du marché. La Nissan Leaf (635 de première génération et 658 de seconde génération, soit un total de 1 293 unités ; + 21 %) se place en deuxième position suivie de la BMW i3 (381 modèles 100 % électriques et 802 dotées d’un prolongateur d’autonomie, soit un total de 1 183 ; + 36 %), de Peugeot iOn (864 unités ; + 14 %) et de la Tesla Model S (696 véhicules vendus (+ 45 % en un an)). Au total, ces 5 modèles représentent 81 % du marché.

Du côté des acheteurs, ils se situent pour la plupart en :

  • Ile-de-France : 3 317 transactions
  • Auvergne-Rhône-Alpes : 2 639 transactions
  • Occitanie : 2 034 transactions
  • Nouvelle-Aquitaine : 1 980 transactions
  • Hauts-de-France : 1 471 transactions.

Hybrides rechargeables d’occasion : 10 310 transactions, + 37 %

10 310 véhicules hybrides rechargeables de seconde main ont été vendus en 2019, soit une hausse de + 37 % par rapport à 2018. Le Mitsubishi Outlander se place en première position avec 1 392 transactions enregistrées sur l’année (+ 98 %) et représente 14 % du marché. La Volkswagen Golf arrive ensuite (908 ventes ; + 15 %), suivie de l’Audi A3 (713 ; + 7 %) et de la BMW Série 2 Active Tourer (674 unités ; + 67 %). Enfin, le Porsche Cayenne est le cinquième modèle le plus vendu (603 ; + 42 %).

Sur ce segment, les acheteurs se situent principalement en Ile-de-France (2 360 transactions), Auvergne-Rhône-Alpes (1 371), Provence-Alpes-Côte-d’azur (976), Occitanie (894) et en région Nouvelle-Aquitaine (854).

Indicateurs-clés sur les modèles électriques

Au bout de 3 ans de possession, une Renault Zoé se vend en moyenne 12 500 euros avec environ 19 800 kilomètres au compteur. En comparaison, les Renault Clio se revendent 13 000 euros pour 22 500 kilomètres en moyenne. Le besoin d’accompagnement est nécessaire lors de cet achat : alors que pour la Clio, 40 % des acquisitions se font entre particuliers, cette part chute à 10 % pour l’électrique. Ce qui explique le délai de vente moyen : 82 jours pour une Zoé contre 57 pour une Clio.

L’analyse d’Olivier Brabant, expert de L’Argus spécialiste en valorisation

« Bien que les véhicules électriques soient vendus en neuf plus cher que leurs équivalents en thermique, les prix se révèlent assez proches sur le marché de l’occasion, voire parfois en-dessous. Si les tarifs des modèles thermiques d’occasion restent déterminés par les réseaux de distribution, pour l’électrique ce sont les acheteurs qui fixent un « prix d’acceptabilité », le marché étant encore peu mature. Par ailleurs, nous observons un délai de revente plus important pour ces derniers, alors que l’offre reste encore contenue à l’inverse d’un véhicule thermique.

Comme la part de marché des véhicules neufs 100 % électriques est restée stable en 2019 à 1,9 %, le volume de véhicules de seconde main ne devrait donc pas augmenter de manière significative dans les prochains mois. Les constructeurs ont bien compris que pour accompagner la croissance des volumes, la solution est de proposer de la LOA sur ces modèles. A titre d’exemple, en 2019 65 % des Renault Zoé neuves vendues à des particuliers l’ont été via un contrat de location avec option d’achat, une part qui descend à 31 % sur la Nissan Leaf. En conclusion, le marché du véhicule électrique d’occasion est en pleine émergence. Mais 2020 restera certainement une année de transition, surtout avec l’arrivée de la norme WLTP ».