État du marché véhicules
Le marché du véhicule électrique s’est densifié ces dernières années et continue d’évoluer rapidement sur le marché des véhicules particuliers. Le choix d’électrifier sa flotte est un choix financier, qu’on peut quantifier grâce au TCO (Total Cost of Ownership), mais c’est aussi un choix qui implique un certain nombre de défis, dans un écosystème en forte évolution.
La volonté d’électrifier sa flotte nécessite une connaissance de l’état du marché, pour anticiper à la fois le choix des véhicules qui composeront la flotte, mais aussi les installations des bornes de recharge nécessaires à l’utilisation des véhicules. Pour les véhicules électriques, on démarre en général par le choix d’une autonomie, généralement dicté par l’usage qui sera fait du véhicule.

Le marché actuel des véhicules électriques
L’offre autour du véhicule particulier électrique s’est largement étoffée, et les constructeurs automobiles proposent désormais des véhicules couvrant l’intégralité des usages et des gammes ; de la citadine agile, à la berline luxueuse en passant par les familiales et les SUV. L’offre est aujourd’hui étendue. La grande majorité des constructeurs positionnent leurs véhicules sous la barre des 47 000 € TTC, permettant ainsi à leurs clients de bénéficier de l’intégralité du bonus écologique.
L’autonomie des véhicules électriques particuliers augmente d’année en année, en suivant les évolutions technologies des batteries, et devient de plus en plus compatible avec l’usage courant d’un véhicule (en moyenne 36km parcourus par jour en France en 2018). Le besoin d‘une autonomie plus ou moins importance dépend des usages mais aussi de la zone géographique de l’utilisateur du véhicule – avec une distinction zone urbaine/zone rurale forte.
L’offre s’étoffe aussi progressivement pour les véhicules utilitaires en proposant notamment une autonomie suffisante. Nous notons maintenant des véhicules avec une autonomie supérieure à 300 km pour les VUL moyens (6 m3) et les grands VUL (8 m3 à 12 m3). Cette autonomie répond bien à beaucoup d’usages inférieurs 200 km par jour, qui correspond à la plupart des besoins en zones urbaines ou péri-urbain
La distinction par usage est plus forte sur les véhicules utilitaires, et des solutions sont encore à trouver pour mieux adresser certains besoins, notamment ceux liés à l’urgence (ambulances, pompiers…) ou au transport de charges lourdes par exemple. Il existe également une offre très limitée sur l’utilitaire hybride rechargeable, car la technologie répond mal au besoin. L’hybridation ajoute peu d’autonomie supplémentaire et alourdit considérablement le véhicule tout en réduisant la charge utile.
La technologie de la pile à hydrogène présente des signes positifs en termes d’autonomie mais reste moins mature et moins répandue que la batterie électrique.
Le coût réel d’un véhicule
Sur l’aspect des tarifs des véhicules électriques, il n’est pas rare que la comparaison brute soit faite avec un véhicule thermique, ce qui fausse le résultat pour plusieurs raisons :
- D’une part il faut prendre en compte la durabilité des véhicules (y compris la batterie) ;
- Le coût d’entretien ;
- Le coût des recharges versus celui du carburant ;
- Les coûts annexes (installation de bornes, fourniture de carte essence…).
Ce calcul global s’appelle le Total Cost of Ownership (TCO) et permet de trouver le kilométrage à partir duquel il devient plus rentable d’investir dans un véhicule électrique plutôt que dans un véhicule thermique.
Ce comparatif montre que grâce au bonus écologique, et à un coût de l’énergie réduit, le véhicule électrique peut coûter moins cher que ses équivalents thermiques. Cependant, la comparaison de TCO varie d’une entreprise à une autre. Il n’y a pas de cas général, ou de TCO standard. Il convient pour chaque cas de tenir compte de plusieurs facteurs : Car Policy, mode de financement (propriété, crédit-bail, LLD), loueur… Ces TCO issus de données réelles de 2021 se basent sur une hypothèse de Location Longue Durée de 48 mois et 120.000km. Le coût de l’énergie considère un prix du carburant à 1,80€ par litre et une recharge sur borne privée à coût d’électricité maîtrisé (2€ pour 100km).
En complément du TCO, il convient de tenir compte du cout de l’installation et de l’entretien de l’IRVE. Par exemple, pour une flotte de 20 véhicules, en installant 1 borne 22Kw pour 3 véhicules, amortie sur 5 ans (hypothèse d’obsolescence rapide liée à l’évolution des normes et technologies, voire partie 3.3.8) le coût d’IRVE sur 48 mois serait de 3.624 € (aides comprise).