Mobilité électrique : ces nouveaux projets financés par l’Europe

Via son programme Connecting Europe Facility (CEF), la Commission Européenne a validé une nouvelle vague de subventions pour soutenir le développement des carburants alternatifs. Présentation des différents projets.

Cette phase de subvention fait suite à un appel à propositions initié le 8 février 2017. Sur les 68 dossiers déposés, 39 ont été retenus dont plusieurs concernent la mobilité électrique et hydrogène. Au total, un milliard d’euros sera investi.

Central European Ultra Charging

Coordonné par le fournisseur d’énergie autrichien Verbund, le projet Central European Ultra Charging concerne pas moins de sept pays – Autriche, Bulgarie, République Tchèque, Hongrie, Italie, Roumanie et Slovaquie – et vise à déployer 118 stations à très haute puissance entre août 2017 et décembre 2020.

Représentant un investissement de 62 millions d’euros, le programme sera subventionné à hauteur de 20 %, soit 12 millions d’euros.

Europ-E

Piloté par la société allemande European High Power Charging, Europ-E se présente comme un projet de réseau paneuropéen de bornes de recharge à très haute puissance. L’ambition est grande puisqu’il s’agit de déployer 340 stations dans 13 pays européens : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, France, Espagne, Irlande, Italie, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Royaume-Uni et Suède.

Estimé à 200 millions d’euros, le projet a obtenu un financement européen de 40 millions d’euros, soit 20 % des investissements.

Au total, neuf corridors seront déployés d’ici à décembre 2021. Une première phase d’un projet plus large qui vise à déployer 485 stations dans 23 pays d’ici à 2026.

MEGA-E

Ciblant les grands territoires métropolitains, le projet Mega-E prévoit de déployer plus de 300 stations de recharge dont 202 à très haute puissance (jusqu’à 350 kW) dans 13 pays européens : France, Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Danemark, Finlande, Royaume Uni, Pologne, Luxembourg, Lituanie, Suède, Lettonie et Estonie.

S’étalant jusqu’en décembre 2021, le projet est porté par un consortium regroupant entre autres le hollandais Allego et le finlandais Fortum. Il représente un investissement de 146 millions d’euros, dont 29 millions sont financés par l’Europe. Au-delà du déploiement des stations, le projet prévoit aussi la création de 39 stations multimodes dans dix grandes villes européennes.

Port-Liner

Le transport fluvial est également concerné par le programme Connecting Europe Facility. Avec pour ambition de construire six barges fluviales 100 % électriques, le projet Port-Liner se réparti entre les ports de Rotterdam, d’Amsterdam, d’Anvers et de Duisburg situés aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne.

Appelées Eco Port Boxes, ces barges seront dotées de batteries de 1.6 MWh. Particularité : les packs seront stockés dans des containers facilement interchangeables lors des arrêts aux terminaux.

Représentant un investissement total de 35 millions d’euros, le projet Port-Liner bénéficiera d’un financement européen de 6.8 millions d’euros. Il devrait se terminer en juillet 2019.

Supergreen

Porté par Ocean Finance, le projet Supergreen vise quant à lui à lancer trois navires électriques et un hybride associant motorisation électrique et GNL pour relier les principales iles grecques.

Le projet intègre également le déploiement de quatre bus électriques destinés à réaliser des navettes entre Athènes et le port de Piraeus pour assurer le transport des passagers.

Représentant près de 20 millions d’euros d’investissements, le projet Supergreen sera financé à hauteur de 4 millions d’euros par l’Europe.

REMETBUS2 Rotterdam

Ne se limitant pas à l’infrastructure, le programme CEF finance également le déploiement de véhicules. Souhaitant convertir l’intégralité de sa flotte à l’électrique d’ici à 2025, la ville de Rotterdam, aux Pays-Bas, bénéficiera d’un financement de 3.2 millions d’euros de la Commission Européenne sur un projet global de 42 millions d’euros.

Dans une première phase, Rotterdam compte déployer 265 bus électriques et 74 stations dédiées à leur rechargement d’ici à 2023.

Zero Emission Valley

Enfin, le programme Zero Emission Valley, porté par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, vise à soutenir le déploiement d’un réseau d’avitaillement en hydrogène avec la création de stations essentiellement dédiées aux flottes captives.

Intégré au programme français H2Mobilité, qui vise à déployer 600 stations à hydrogène sur le territoire à horizon 2030, le programme prévoit la création de 20 stations dont 15 qui réaliseront sur place leur propre hydrogène grâce à l’électrolyse. Pour la Région Auvergne-Rhône-Alpes, il s’agit de parvenir à déployer 1 000 véhicules à hydrogène sur le territoire.

Sur les 50 millions d’euros que représente le projet, 20 % seront financés par l’Europe, soit 10 millions d’euros.

Crédit : Commission Européenne