L’Avere-France publie une étude inédite sur le marché du véhicule électrique d’occasion et propose ses recommandations dans une feuille de route stratégique

L’Avere-France, en partenariat avec Gireve avec l’appui de AAA Data et de La Centrale, dévoile ce jour une étude de fond consacrée au marché du véhicule électrique d’occasion (VEO), comprenant analyses, infographies, profils d’acheteurs, entretiens d’experts, recommandations et un sondage complet réalisé par Kantar pour la Centrale. Alors que la France vise un parc automobile quasi intégralement électrifié d’ici 2050, le VEO est un levier indispensable pour accélérer la transition et ainsi le faire entrer dans les habitudes d’achat des automobilistes.

Consulter l’Étude de marché du véhicule électrique d’occasion
Un enjeu clé pour la démocratisation de la mobilité électrique

« Le développement d’un marché du véhicule électrique d’occasion est une condition indispensable à la démocratisation de la mobilité électrique. Les motivations et les freins sont identifiés, et désormais les leviers d’action ; par exemple, 55% des acheteurs font part de leur inquiétude actuelle sur l’état ou la durée de vie de la batterie. Notre recommandation sur la systématisation d’un certificat sur l’état de santé sur la batterie répond à cette préoccupation. À nous maintenant en tant qu’écosystème d’activer l’ensemble de ces différentes recommandations pour bâtir un marché le plus fluide possible, au service du pouvoir d’achat des Français. »
Antoine Herteman Président de l’Avere-France

Un marché en forte croissance mais encore en structuration

Entre janvier 2021 et décembre 2024, le marché du VEO a connu une très forte croissance avec un volume de ventes multiplié par 7. En décembre 2024, les VEO représentaient près de 10 % des ventes de véhicules d’occasion récents (âgés de 13 à 59 mois), avec une montée en puissance marquée des citadines et véhicules polyvalents (Fiat 500, Renault Zoe…)

Malgré cette dynamique, le marché reste confronté à plusieurs défis : un délai moyen de revente plus long que celui des véhicules thermiques (146 jours en 2024 – mais en diminution, contre 96 pour les VT), une durée de détention plus courte, et une valeur résiduelle en baisse (après 3 ans, le prix moyen des VEO passe sous la barre des 20 000€, devenant inférieur à celui des véhicules thermiques).

Un potentiel important, freiné par un manque de confiance et d’information

Alors que près d’un acheteur sur deux se dit prêt à envisager un VEO, ces véhicules ne représentent encore que 3,3 % de l’ensemble des transactions d’occasion (avril 2024). Le sondage effectué en partenariat avec La Centrale* souligne que les motivations des acheteurs sont cohérentes avec la réalité des bénéfices des VE : réduction des dépenses, qu’elle soit d’énergie (60% des acheteurs) ou d’entretien. Pour autant, plusieurs freins continuent de peser sur le marché : la perception d’un prix d’achat élevé (58% des acheteurs) et le manque de transparence sur l’état de la batterie (55%).

*Période de sondage du 25/04/2025 au 30/04/2025, échantillon de 1000 Français intentionnistes VO, interrogés sur l’achat d’une voiture d’occasion.

Trois recommandations structurantes pour démocratiser le VEO

Ainsi, afin de structurer durablement le marché et de lever ces freins, l’étude formule une série de recommandations concrètes articulées autour de trois priorités :

1 – Mieux informer et accompagner les acheteurs

  • Déployer des campagnes pédagogiques sur les atouts du VEO et sur la batterie ;
  • Renforcer la conduite du changement pour et par les commerciaux VO ;
  • Développer des outils d’aide à la décision accessibles au grand public.

2 – Faire du VEO une option économiquement attractive

  • Communiquer largement sur le coût total de possession, plus avantageux qu’un véhicule thermique ;

  • Instaurer des aides financières ciblées (prime à la conversion via un programme CEE, prêt à taux zéro) ;
  • Proposer systématiquement des offres de VEO en parallèle des véhicules thermiques d’occasion.

3 – Renforcer la transparence et la confiance autour de la batterie

  • Afficher systématiquement l’état de santé de la batterie (SoH) dans les annonces ;

  • Rendre obligatoire un rapport sur l’état de santé de la batterie lors de la vente ;
  • Standardiser les méthodes de diagnostic et encourager la mise en place de garanties longues durées.

L’Avere-France appelle les acteurs publics et privés à se saisir dès à présent de ces recommandations pour faire du développement de ce marché un pilier à part entière de la stratégie de démocratisation du véhicule électrique.

👉 Consultez l’intégralité de notre étude :