Contre la pollution automobile, Paris teste un service d’autopartage électrique pour les professionnels

Quelques jours après le pic de pollution qui a sévi dans la capitale, la Mairie de Paris vient d’inaugurer la mise en service de « VULe Partagés ». Ce nouvel arrivant dans le secteur de l’autopartage permet, dans le cadre d’une expérimentation, aux petites entreprises des 2èmes et 3èmes arrondissements de choisir parmi 10 véhicules utilitaires électriques pour se déplacer.

Le timing de l’inauguration était opportun. A peine le nouvel épisode de pic de pollution qui a vu l’entrée en vigueur de la circulation différenciée achevé, la Mairie de Paris s’emploie à déployer des solutions alternatives pour lutter contre la pollution automobile.

Avec le soutien de l’ADEME et de la Région Ile-de-France, la ville vient de se doter d’un service supplémentaire de mobilité qui cible les professionnels uniquement. Les commerçants et artisans du quartier Montorgueil peuvent à partir du 26 janvier et ce, pendant un an, utiliser des utilitaires électriques en partage pour leurs besoins. En cas de réussite du projet, l’expérimentation pourrait être généralisée à tout le territoire parisien.

Concrètement, Clem’ a mis en place l’interface technique du système d’autopartage qui permet d’utiliser 10 véhicules dont un frigorifique. Le Groupe PSA équipe 80% de la flotte mise en service, avec 4 Peugeot Partner et 4 Citroën Berlingo. Ce type de véhicule est adapté à l’usage professionnel en offrant 3 places à l’avant et la possibilité d’une charge rapide.

Chaque véhicule sera équipé d’une carte d’abonnement BeLib et d’une carte Autolib, afin de permettre la recharge sur l’ensemble du réseau parisien, ainsi que d’une carte offrant un accès gratuit au marché de Rungis.

Un accueil positif par les futurs utilisateurs

Baptisé « VULe Partagés », ce service de proximité a reçu un accueil favorable de la part des professionnels du quartier. Ce dispositif « permet de ne plus acheter de véhicule, payer le parking, l’essence, l’assurance, etc. Ce dispositif va nous coûter 800 € par mois, contre 2 000 € auparavant », se réjouit le patron d’un bistrot à vin du 2e arrondissement David Lafranque.

Philippe Barazetti, gérant d’une entreprise de plomberie, avance quant à lui que cela lui permettra dans un premier temps de se séparer d’un véhicule diesel, et « si ça marche bien » du reste de ses cinq véhicules. « On suppose que l’électrique, c’est l’avenir », dit-il en soulignant que le service lui permettra « d’économiser plus de 10 000 € de parking par an » à terme. Selon l’équipe qui a développé ce projet, « 25 professionnels sont d’ores et déjà inscrits et autant sont en attente d’une inscription ».

Le service propose à ses usagers trois formules d’abonnement qui se déclinent en fonction de la fréquence d’utilisation prévue. Le prix horaire dépendra ensuite de l’heure de la journée, afin d’inciter les abonnés à rouler en dehors des heures de pointe.

Illustration : @PoleMoveo via Twitter