Le prix des péages bientôt indexé sur les émissions de CO2 ?

Selon un projet adopté par la commission des transports du Parlement européen le 24 mai, le montant des péages routiers pourrait être très prochainement indexé sur le niveau d’émissions de CO2 des véhicules. Une réglementation qui, si elle est définitivement validée, pourrait donner un sérieux avantage aux véhicules électriques.

Si l’idée de la gratuité des péages pour les véhicules électriques a déjà été abordée par plusieurs gouvernements en France, la mesure n’a jusqu’ici jamais été concrétisée. Une situation qui pourrait très bientôt changer grâce à l’Europe qui, dans le cadre de sa réflexion sur l’avenir des autoroutes, envisage de prendre en compte les émissions de CO2 dans la tarification des péages.

Portée par l’eurodéputée socialiste française Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy dans le cadre de la révision de la directive Euro-redevance routière, la proposition a été massivement adoptée par les députés européens avec 35 voix pour, deux voix contre et trois abstentions. Ce vote « traduit en actes les engagements climatiques afin de prendre en compte l’impact environnemental et sociétal du trafic routier ».

Principe du pollueur-payeur

Aujourd’hui, la tarification au péage est effectuée en fonction de la catégorie de véhicule : plus celui est gros, plus la redevance est chère. Un camion paye ainsi davantage qu’une voiture ou qu’un deux-roues motorisé.

Si elle est approuvée, cette nouvelle réglementation basée sur le CO2 pourrait être appliquée dès 2021 pour les poids lourds et en 2026 pour les véhicules de tourisme et les motos. De quoi donner nouvel avantage conséquent aux technologies les plus vertueuses et en particulier aux véhicules à faibles émissions, qu’ils soient électriques, hybrides rechargeables ou à hydrogène.

Reste maintenant à savoir si la proposition sera définitivement adoptée, le dossier devant faire l’objet de négociations trilatérales entre le Parlement, la Commission et le Conseil Européen au cours des prochaines semaines.