Mois d’avril en demi-teinte pour le marché du véhicule électrique

Avril 2017 marque un coup de frein à la progression des ventes de véhicules électriques en France. Avec 1 844 unités immatriculations contre 2 620 en 2016, le marché recule de près de 30%, une contre-performance après le record de ventes enregistré en mars. Les résultats au cumul restent toutefois toujours positifs puisque plus de 10 000 véhicules électriques ont été livrés depuis le début de l’année (+ 6,6%).

Les ventes de voitures électriques en recul

En avril 2017, le segment du véhicule électrique particulier a ralenti de façon inhabituelle (-30%) et totalise 1 474 immatriculations contre 2 109 en avril 2016. Cette baisse généralisée touche la quasi-totalité des constructeurs automobiles.

La Renault ZOE, toujours en tête des ventes, n’a pas franchi le seuil du millier d’immatriculations et enregistre 939 nouvelles mises à la route (-5,2%). La Nissan LEAF maintient sa deuxième position (198 / -59%) devant la BMW i3 (100 dont 59 équipées d’un prolongateur d’autonomie / -31%), la Peugeot Ion (51 / -41%) et le Kia Soul EV (45 / -67%). Deux nouveaux modèles ont fait leur entrée, venant ainsi enrichir le segment des voitures familiales : le Citroën e-Berlingo (4) et le Peugeot Partner Tepee électrique (1).

Au total, 8 872 véhicules électriques particuliers ont été enregistrés (+9%) et représentent 1,24% des ventes de voitures neuves en France depuis le début de l’année.

Poursuivre les efforts engagés

Le constat reste le même du côté du véhicule utilitaire électrique : le segment recule de 27,6% avec 370 immatriculations en avril 2017 contre 511 en avril 2016. La première place revient toujours au Renault Kangoo ZE (149 / -43%), dont la sortie prochaine d’une version à l’autonomie de 270 km (cycle NEDC) devrait enclencher une nouvelle dynamique. Malgré des ventes moins importantes en volume, les autres modèles obtiennent des résultats positifs : 53 immatriculations pour le Goupil G4, 41 pour le Nissan e-NV200 (+70%) et le Peugeot Partner (+36%) et 40 pour la Renault ZOE (+60%).

Au total, 1 683 véhicules utilitaires électriques ont été enregistrés depuis le début de l’année 2017, contre 1 768 en 2016 (- 4,8%).

« On constate pour la première fois un ralentissement significatif dans la croissance du véhicule électrique en France. Cette variation prouve que le marché n’est pas encore complètement consolidé. Il est donc important de poursuivre les efforts, tant sur la pédagogie que sur le maintien des aides à l’acquisition ou encore le déploiement des points de recharge dans les secteurs privés et publics. J’appelle ainsi le futur gouvernement à poursuivre le soutien à cette nouvelle filière industrielle et de services française, créatrice d’emplois et de croissance et bénéfique à notre santé et notre environnement. Je reste néanmoins très confiant sur le rebondissement des ventes, de nombreux modèles à performances élevées étant annoncés dans les mois qui viennent », commente Joseph Beretta, président de l’Avere-France.

Les véhicules hybrides rechargeables reprennent des couleurs

Après un début d’année poussif, le segment des véhicules hybrides rechargeables rebondit en progressant de 10% avec 587 immatriculations contre 533 en avril 2016. Le Mercedes GLC se classe pour la troisième fois consécutive au sommet des ventes (125) et devance la Volkswagen Golf GTE (83 / -51,7%) qui, malgré cette baisse, réalise ici sa meilleure performance en 2017. Arrivent ensuite le Volvo XC90 (71 / +57,7%) et la BMW 225 xe (59 / +28%).

Au total, 2 291 véhicules hybrides rechargeables ont été enregistrés depuis le début de l’année 2017, contre 2 385 en 2016 (- 3,9%).

Illustration : © CitroënGraphiques : © Avere-France / AAA data