Transports en commun : de l’électrique pour Dijon et de l’hydrogène pour Pau

Cherchant à abandonner le diesel au profit de solutions alternatives, les collectivités sont de plus en plus nombreuses à adopter l’électrique pour les transports en commun. Alors que Dijon vient d’inaugurer cinq navettes électriques pour le centre-ville, Pau a récemment officialisé la mise en place de huit bus BHNS à hydrogène dès 2019. Une première dans l’Hexagone.

Dijon : les navettes City passent à l’électrique

Lancées officiellement le 28 août dernier, les cinq nouvelles navettes électriques de Dijon Métropole sont venues remplacer les navettes diesel jusqu’ici utilisées. Elles réalisent une boucle de 6.4 km en cœur de ville et desservent 31 points d’arrêt dont 7 en correspondance avec les principales lignes du réseau.Fournies par Bolloré, elles disposent d’une capacité de 22 places d’une autonomie de plus de 120 kilomètres grâce aux packs batteries LMP fabriqués par sa filiale Batscap. Au total, Dijon a investi 1,7 millions d’euros pour l’acquisition de ces 5 navettes et la mise en place d’un nouveau site de 700 m², proche du service, destiné au stockage et à la recharge des navettes électriques durant la nuit.

Pour Dijon Métropole, ces navettes électriques s’inscrivent dans une démarche écologique et visent à proposer une solution zéro émission pour les déplacements en centre-ville, un secteur inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Selon la Métropole, l’arrivée de ces navettes permettra de diminuer les émissions de CO2 de l’ordre de 75 tonnes par an, soit une baisse de 80%.

Totalement gratuites, les navettes électriques de la capitale bourguignonne circulent du lundi au samedi, de 8h à 19h avec un passage toutes les dix minutes.

Pau : 8 bus à hydrogène dès 2019

Après plusieurs expérimentations et démonstrations réalisées dans l’Hexagone, Pau sera la première ville française à opérer une ligne de bus fonctionnant à l’hydrogène. Sur 11,7 km, celle-ci reliera l’hôpital et la gare ferroviaire de Pau et sera mise en service dès septembre 2019 avec huit bus BHNS opérés par les sociétés de transport paloises SMTU-PPP2 et STAP3.

Pour la fourniture des bus, la collectivité s’est tournée vers le constructeur belge Van Hool qui fournira huit modèles articulés de 18 mètres animés par une pile à combustible fournie par le spécialiste canadien Ballard.

Par rapport à l’électrique, l’hydrogène dispose de nombreux atouts opérationnels. Dotés de plus de 300 kilomètres d’autonomie, les futurs bus à hydrogène de Pau pourront se ravitailler en seulement 10 minutes. De quoi garantir une parfaite flexibilité aux différents opérateurs. Via sa filiale GNVert, le groupe Engie assurera la distribution de l’hydrogène tandis que la société britannique ITM Power fournira l’électrolyseur qui en assurera la fabrication à partir d’électricité renouvelable.

Pour la collectivité, cette nouvelle ligne 100 % écologique représente un investissement de 13,5 millions d’euros dont la moitié proviendra de subventions régionales et européennes.