Uber met le cap vers 50% de véhicules électriques en 2025

Souhaitant abandonner définitivement le diesel d’ici à 2024, Uber vient d’annoncer le lancement d’une campagne mondiale pour passer à l’électrique. En France, un fonds spécifique sera mis en place pour accompagner les chauffeurs.

Alors qu’une grande majorité des quelque 30 000 chauffeurs de VTC enregistrés dans l’Hexagone roulent aujourd’hui au diesel, Uber lance un plan ambitieux en faveur de l’électrique. En France, le géant américain veut sortir progressivement du diesel d’ici à 2024. Pour ce faire, un fond de 75 millions va être créé pour financer l’équipement des chauffeurs en véhicules électriques.

Ambition mondiale

Pour Uber, la présentation du plan français n’est que l’un des volets d’un programme lancé à l’échelle mondiale. Engagé à devenir une plateforme zéro émission d’ici 2040, l’entreprise va investir 800 millions de dollars. Les politiques d’accompagnement varient d’un pays à l’autre. Aux Etats-Unis et au Canada, les chauffeurs utilisant une voiture électrique recevront désormais 1.50 $ pour chaque trajet effectué via l’application.

Uber n’est pas la seule entreprise de VTC à afficher des ambitions électriques. Plus tôt cette année, son concurrent Lyft a annoncé des objectifs similaires, ciblant même une flotte 100 % électrique d’ici à 2030.

Uber : une transition vers l’électrique financée en partie par l’usager*

Pour financer son programme, Uber mettra les usagers à contribution. A compter du 1er janvier 2021, les tarifs français du service augmenteront de 3 centimes par kilomètre. Les gains supplémentaires obtenus seront directement destinés à alimenter un fonds d’aide à l’acquisition de véhicules électriques. Disponible à compter de janvier 2021 et jusqu’au 31 décembre 2025, ce coup de pouce financier vise à convertir 50 % de la flotte à l’électrique d’ici 2025. En pratique, les sommes allouées dépendront du taux d’utilisation de l’application. « Un chauffeur qui utilise l’application environ 42 heures par semaine peut s’attendre à recevoir une aide financière de 4 500€ au bout de trois ans (2 250 € étant alloués par Uber). Pour un chauffeur qui utilise l’application environ 15 heures par semaine, l’aide sera environ de 1 600 € en tout » précise Uber.

Pour faciliter les démarches d’acquisition de ses chauffeurs, Uber a négocié avec les constructeurs des conditions privilégiées. Un partenariat a d’ores et déjà été conclu avec Renault et Nissan pour la Leaf et la ZOE. Sur le volet énergie, le spécialiste du VTC a conclu un accord avec la société Power Dot pour l’installation de bornes rapides exclusivement réservées aux chauffeurs Uber. Filiale du groupe EDF, Izivia proposera des tarifs préférentiels sur sa carte interopérable. Pour la recharge à domicile, un accord similaire a été conclu avec Izi by EDF.

L’Avere-France ne peut que se réjouir de la démarche d’Uber-France (adhérent de l’Avere-France) qui prend ici un engagement fort pour verdir son parc de véhicules.