Vignettes Crit’air : interdictions de circulation, verbalisations… ce qui a changé au 1er juillet
Depuis ce samedi, le dispositif Crit’air est entré en vigueur dans plusieurs villes. À Lille, il est désormais obligatoire d’apposer la vignette sur son véhicule même si aucune sanction n’est prévue. À Paris, une autre étape a été franchie avec la mise en place de sanctions pour non port du certificat et d’une interdiction de circulation en semaine pour les véhicules de catégorie 5.
Le système Crit’air a franchi une nouvelle étape en France ce week-end. À Lille, tout d’abord, le port de la vignette numérotée de 1 à 5 en fonction du niveau d’émissions de son véhicule est devenu obligatoire. Cependant, le périmètre de la Zone à Circulation Restreinte du chef-lieu de la Région Hauts-de-France n’ayant pas encore été arrêté, aucune sanction n’est pour l’instant prévue.
Si les conducteurs lillois ont encore un peu de répit, c’est désormais tolérance zéro pour leurs homologues parisiens. Depuis le 16 janvier, la port de la vignette Crit’air était bien obligatoire dans la ZCR, mais les contrôles étaient restés pédagogiques : ils seront maintenant répressifs.
À Paris, vignette obligatoire sous peine de sanction
Désormais, pour pouvoir rouler dans la capitale, tout véhicule motorisé – même non polluant – doit arborer son certificat sous peine d’une amende de 68 € minorée à 45 € si payée immédiatement pour les motos et les voitures et de 135 € pour les camions. Une immobilisation peut également être décidée par les forces de l’ordre : si vous n’avez pas encore votre vignette, ne tardez donc plus à vous la procurer !
Autre nouveauté du 1er juillet : l’interdiction de circulation pour les véhicules numérotés 5 dans la ZCR du lundi au vendredi de 8h à 20h. Concrètement, les motos datant d’avant le 1er juin 2000, les voitures et fourgonnettes diesel mis en circulation avant le 1er janvier 2001 ainsi que les poids-lourds immatriculés avant le 1er octobre 2006 – véhicules d’urgence et d’intervention exclus – ne pourront plus rouler dans Paris en semaine. Au total, près d’un engin motorisé circulant dans Paris sur 10 est concerné.
Des mesures pour encourager les conducteurs à laisser leur véhicule polluant au garage
Pour Christophe Najdovski, maire-adjoint de Paris chargé des transports, des déplacements, de la voirie et de l’espace public, la « fin de la phase de pédagogie et de sensibilisation » ne signifie par pour autant qu’il s’agit de « matraquer les automobilistes », mais simplement de « leur rappeler qu’ils doivent acheter la vignette s’ils ne l’ont pas encore fait ».
Pour ceux qui seraient concernés par les nouvelles interdictions, la ville met à disposition une aide de 400 € sous la forme d’une prise en charge partielle du passe Navigo ou d’un abonnement Velib’ ou de l’achat d’un vélo électrique. Le bénéficiaire peut également obtenir une réduction de 50% sur un forfait annuel Autolib’. Les personnes résidant à Paris ou en petite couronne peuvent en plus être accompagnées financièrement dans l’achat d’un véhicule propre par la Métropole : 5 000 € de prime sont proposés pour les particuliers et 9 000 € pour les professionnels.
« L’inaction [contre la pollution de l’air] est criminelle » prévient Christophe Najdovski, qui justifie de telles mesures par la nécessité de « prendre à bras-le-corps ce problème de santé publique » qui engendre 48 000 décès prématurés par an en France.
Illustrations : © Droits réservés / © Le Parisien