L’Île-de-France met à jour le dispositif d’aide à l’achat d’utilitaires propres proposé aux TPE/PME

Le Conseil régional d’Île-de-France a voté le 7 juillet la modification de son dispositif d’encouragement des TPE/PME au remplacement de leurs utilitaires polluants par des modèles gaz naturel ou électrique. Le nouveau système prévoit une aide comprise entre 6 000 et 9 000 € selon la taille du véhicule et cumulable avec le bonus de l’État.

Un an après avoir lancé son tout premier dispositif d’aide à l’achat d’utilitaires propres à destination des TPE/PME, la Région Île-de-France le simplifie pour s’adapter aux spécificités des petites structures, très dépendantes de leur véhicule mais n’ayant que peu de moyens pour investir dans les technologies propres. Elle confirme aussi son statut d’acteur de l’électromobilité – au même titre que la Ville de Paris et la Métropole – sur le territoire francilien.

Adopté à l’unanimité lors de la session plénière du Conseil régional du 7 juillet dernier, ce nouveau dispositif vient se substituer au système mis en place en juin 2016, « pas adapté à la demande » selon la vice-présidente de la Région en charge de l’environnement Chantal Jouanno. Au total, plus de 4 millions d’euros seront débloqués, avec un triple objectif :

  • aider les artisans à remplacer leurs vieux véhicules polluants par des modèles plus propres ;
  • réduire la pollution de l’air liée au trafic automobile ;
  • « faciliter l’activité des TPE/PME » alors que le non-respect des restrictions de circulation imposées aux véhicules les plus polluants dans la Zone à Circulation Restreinte parisienne fait depuis le 1er juillet l’objet de sanctions.

6 000 € d’aide pour un utilitaire léger, 9 000 € pour un véhicule lourd

L’aide régionale, cumulable avec celle de l’État mais pas avec celle des collectivités locales, concerne désormais toutes les TPE et les PME de moins de 50 salariés faisant l’acquisition d’un à cinq véhicule(s) utilitaire(s) électrique(s) ou roulant au gaz naturel.

Elle s’élève à un montant :

  • de 6 000 € pour un utilitaire dont le PTAC est inférieur à 3,5 t ;
  • de 9 000 € pour un utilitaire dont le PTAC est compris entre 3,5 t et 7,5 t.

Cette nouvelle politique de subventionnement du véhicule propre, bien accueillie par l’ensemble des élus, était une « urgence » selon Chantal Jouanno.

Cet engagement s’inscrit dans une stratégie régionale de lutte contre les externalités négatives de la circulation automobile : congestion routière, pollution de l’air, hausse du temps passé dans les transports…

L’extension de la ZCR à l’espace ceinturé par l’A86 refusée

Valérie Pécresse a cependant prévenu : si elle est favorable aux « incitations au changement de voiture » et à « l’expérimentation d’un péage aux portes de la région » pour les poids-lourds, elle s’oppose aux mesures qui « déplace[nt] mais ne règle[nt] pas le problème de la pollution ».

Toujours en désaccord avec la fermetures des voies sur berge décidée à Paris par la maire Anne Hidalgo, le Conseil régional a également profité de la session plénière de vendredi pour émettre un avis défavorable sur le Plan préfectoral de Protection de l’Atmosphère (PPA).

Prévu pour entrer en vigueur sur la période 2018-2023, il comprend notamment l’élargissement de la ZCR, qui ne se limitera plus à la commune de Paris mais la partie du territoire francilien comprise à l’intérieur de l’A86.

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