Londres fixe sa stratégie pour un transport propre et électrique en 2050

Le Maire de Londres vient de communiquer son grand plan pour les transports qui va jusqu’à 2050. La feuille de route donne le calendrier de l’entrée en vigueur de la zone à très faibles émissions et des investissements en faveur de l’électrique et l’hydrogène.

Le Maire de Londres, Sadiq Khan, vient de dévoiler sa feuille de route pour le secteur des transports qu’il veut entièrement zéro émission à l’horizon 2050. Il trace ainsi la voie à une amélioration de la qualité de l’air dans la capitale.

Déjà l’édile avait présente début avril les premières actions de son plan anti-pollution. Elles portent sur l’élargissement de la taxe Toxic Charge (allant de 1 à 10 £) à tous les véhicules antérieurs à Euro 4 qui veulent pénétrer en semaine dans la capitale, puis, sur la création d’une Ultra Low Emission Zone (ULEZ). Prévue pour avril 2019, elle généralisera les restrictions de circulation prévues à toute la semaine et relèvera le montant de la taxe d’accès (lire notre dossier).

Instauration d’une zone zéro émission en 2025

Sadiq Khan va transformer ensuite la zone à très faibles émissions en zone zéro émission où seuls les véhicules électriques et hydrogènes auront le droit de rouler. Elle concernera tout le centre de Londres à partir de 2025, avant de connaître une nouvelle extension en 2035 et toucher l’intégralité de l’agglomération londonienne en 2050.

Londres compte bien mettre les moyens à hauteur de ses ambitions. La capitale va ainsi poursuivre jusqu’à 2035 les investissements sur les réseaux de recharge électrique et de ravitaillement hydrogène. Sur cette dernière technologie, elle vise l’installation de 15 stations publiques avant 2020.

Les bus vont de leur côté passer à la motorisation électrique. Transport for London (TfL) s’est engagé à se fournir uniquement en hybride pour les bus à double étage à compter de 2019, et en électrique pour les standards. L’objectif est que d’ici 2037, les 9 200 bus soient entièrement zéro émission. La RATP devrait avoir à cette échéance déjà pris un peu d’avance, puisque l’opérateur francilien souhaite avoir converti son parc à 80% à l’électrique en 2025.

Décourager les trajets non nécessaires

Outre les bus, les taxis et VTC seront eux aussi priés de passer à l’électrique. Le plan fixe l’objectif que tous les véhicules roulent sans rejeter d’émission à partir de 2033.

Dans le même temps, Sadiq Khan veut aussi favoriser les autres modes de déplacement et lutter contre les « trajets non nécessaires ». Il prévoit ainsi de prendre les mesures nécessaires pour diminuer le trafic en ville. Quelques idées ont d’ores et déjà été jetées : adapter la politique du stationnement à la défaveur des véhicules les plus polluants, inciter les Londoniens à renoncer à leur propre place de parking, développer la marche et les réseaux cyclables, organiser les livraisons de marchandises la nuit…

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